Les solutions face au déclin de la biodiversité

Les causes et effets de la baisse de biodiversité

Le déclin de la biodiversité est causée principalement par la destruction des habitats, le changement climatique, et la pollution, impactant négativement les écosystèmes. Les pratiques agricoles modernes, telles que l'utilisation intensive de pesticides et la monoculture, aggravent cette situation en appauvrissant les sols et en réduisant les populations d'insectes pollinisateurs essentiels, comme les abeilles.

Par exemple, les pertes en pollinisateurs nuisent à la production de cultures dépendantes de la pollinisation, tandis que la raréfaction des espèces prédatrices naturelles entraîne une augmentation des ravageurs des cultures.

Environ 40 % des espèces d'insectes sont menacées d'extinction, notamment les pollinisateurs comme les abeilles, dont la disparition pourrait réduire les rendements de cultures telles que les fruits, les légumes et les noix. Les pertes économiques mondiales associées à la disparition des pollinisateurs sont estimées à plus de 200 milliards de dollars par an.

Une solution durable : l’agroécologie

Pour atténuer ces impacts, une solution : les pratiques agroécologiques. Elles encouragent la préservation des écosystèmes, comme la diversification des cultures, la réduction de l'usage des pesticides, la création de paysages hétérogènes, comme l'utilisation de bandes fleuries et de haies. Des études montrent que ces bandes peuvent doubler la densité des pollinisateurs locaux et accroître les rendements de certaines cultures de 10 % à 20 %.

Ces éléments augmentent la diversité des habitats, attirant ainsi les pollinisateurs et les prédateurs naturels des ravageurs, réduisant ainsi la dépendance aux pesticides. La promotion de telles approches pourrait aider à stabiliser les rendements tout en soutenant la santé des écosystèmes.

Une solution à long terme : la réserve mondiale de graines

La réserve mondiale de semences, surnommée "l'Arche de Noé végétale," se situe sur l'archipel norvégien du Svalbard. Ce bunker, creusé à 120 mètres de profondeur dans une montagne de grès, a été inauguré en 2008 pour conserver les graines des principales cultures alimentaires mondiales. La chambre forte est conçue pour protéger les graines contre les catastrophes naturelles, les conflits et les autres menaces, offrant une sauvegarde ultime des variétés végétales.

La banque stocke actuellement plus de 980 000 échantillons représentant environ 4000 espèces, avec une capacité totale de 4,5 millions d'échantillons. Les graines sont conservées à -18°C pour garantir leur viabilité pendant des centaines, voire des milliers d'années. Le site a été choisi pour sa stabilité géologique et son permafrost naturel.

En tant que solution à la perte de biodiversité, cette banque de graines constitue une forme d'assurance contre les pertes accidentelles dans d'autres banques génétiques, mais elle ne remplace pas les efforts visant à atténuer les changements climatiques et à restaurer les écosystèmes naturels.

Une solution actuelle : l’agriculture biologique

En éliminant l'utilisation de pesticides et d'engrais de synthèse, l’agriculture biologique favorise la présence d'insectes pollinisateurs, d'organismes du sol et de la faune locale. La rotation des cultures et l'utilisation d'engrais organiques, améliorent la santé des sols. Ces méthodes contribuent également à limiter l'érosion des sols et à restaurer les écosystèmes locaux.

Dans le secteur de la cosmétique bio, l'utilisation d'ingrédients issus de l'agriculture biologique réduit l'impact sur la biodiversité en privilégiant des sources durables et des pratiques respectueuses de l'environnement. Ces pratiques renforcent les écosystèmes agricoles, améliorant ainsi leur résilience face aux changements climatiques, tout en offrant des produits plus sûrs et durables pour les consommateurs​.

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Sources : Le Monde et Sud-Ouest